CALMOS !

Chroniques d'une fastlifeuse en reconversion. Ou comment une hyperactive tente de mettre ses doigts de pieds en éventail...

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Par Anaïs Koopman
18 mars · 3 mn à lire
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Billet 6 - Les psy de ma vie

J'apprends à surfer sans les psy.

Aujourd’hui, j’ai vu mon psy. Avant-hier, aussi. Et la semaine d’avant, une kinésiologue. Cette dernière m’a fait sentir des huiles essentielles - un peu trop près du nez - en me disant de me répéter chaque jour que “la vie est belle” et que “j’accepte le changement”, je me souviens plutôt des 80€ - que je n’ai pas - déboursés en grinçant - intérieurement - des dents au moment de les lui tendre, avec un sourire figé. Pour autant, les autres sessions ont été plutôt révélatrices : oui, cette fois, il faut que je me détache de mes psys.

Je m’explique. La séance de mardi, c’était avec mon thérapeute en Thérapies Cognitives et Comportementales (TCC). Avec le Dr. A, notre job, c’est d’identifier les “sales trucs” qui assaillent ma tête à longueur de journée : “Arrête les lattes, t’es déjà assez hyper-active”, “Lève-toi plus tôt, va à la salle, ou t’auras pas d’abdos”, “Et si tu n’étais qu’une impostrice ? - car oui, le féminin du mot “imposteur” existe, même s’il est automatiquement souligné de petits points rouges, comme si j’avais fait une faute de français -, etc. etc. Et plus on cherche à les identifier, ces petits b*tards, plus je réalise à quel point, franchement, je ne suis pas une très bonne amie. En tout cas, envers moi. Mon cerveau me joue bel et bien de sales tours, et je fonce, tête baissée.

Le truc, c’est que ça va faire un an qu’on en parle, de ces sales trucs. On les reconnaît, on leur tire dessus, on observe ce que je fais lorsqu’ils se manifestent… Est-ce que je fais des actions qui me “rapprochent” de ce que je voudrais ressentir, de la personne que je voudrais être, ou est-ce que je fais des actions qui m’“éloignent” de ce que je ne veux pas ressentir ? Ces dernières me soulagent-elles, et si oui, à court terme, ou à long terme ? Par exemple, si je m’enfile un double cheese, est-ce que c’est pour me sentir mieux, puis culpabiliser, puis commander des frites parce que, du coup, je me sens encore plus mal, ou est-ce un choix en conscience, qui va juste me faire kiffer ? Intéressant, mais redondant. En tout cas, je suis sortie avec ce sentiment.

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